Les organisations de la société civile, membres du réseau Po Na Congo ont, jeudi 8 septembre à Kinshasa, rendu hommage aux victimes du carnage de Goma.
Cette cérémonie a été organisée sur la place du Genecost, ex-Place des Évolués. Elle s’est déroulée en présence des plusieurs membres de la société civile et des mouvements citoyens.
« Justice pour Goma ! plus jamais ça ! ce carnage ne peut passer inaperçu ! », sont là les maîtres-mots de cette cérémonie.
Selon Emmanuel Mabunguta, membre du réseau Po na Congo et coordonnateur du mouvement Justice en Action, ce rassemblement explique « la nécessité de la garantie de la non-répétition de ces actes atroces, et la nécessité que les responsabilités, soient établies à tous les niveaux ».
« Nous avons organisé cette cérémonie d’hommages pour rappeler au gouvernement congolais qu’il fasse justice. Il ne suffira pas seulement de rappeler un gouverneur à Kinshasa, mais il faudrait aussi que ce gouverneur, qui est chargé des opérations dans cette province en état de siège, réponde de ses actes en tant que tel, mais aussi nous voudrions que toutes ces personnes qui ont donné l’ordre pour lancer l’assaut, qu’il soit aussi devant la barre. Parce qu’on ne peut pas imaginer que pour une opération d’une telle envergure, que ce soit seulement le gouverneur militaire qui ait pris la décision », a martelé Emmanuel Mabunguta.
Cette cérémonie se voulait aussi l’occasion de « lancer un message de solidarité aux familles des victimes, mais aussi aux blessés, à toutes ces personnes qui ont perdu les leurs, qui ne savent pas où ils se trouvent », a-t-il renchérit.
Pour le réseau Po na Congo, cette tuerie révèle aussi « la nécessité du recyclage des services de sécurité de la RDC sur le respect des droits de l’homme ».
Le 30 août dernier à Goma les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des civils pour la plupart adeptes de la secte « la Foi naturelle judaïque messianique vers les nations », qui se font appeler aussi « Wazalendo ». Ces derniers tentaient de manifester dans la rue contre la présence de la MONUSCO, des forces de l’EAC et des ONG internationales au Nord-Kivu.