Au moins vingt-cinq agriculteurs ont été arrêtés en l’espace d’un mois par les écogardes du parc national des Virunga dans la localité de Kamandi, à environ 100 kilomètres de Lubero-Centre (Nord-Kivu). Ils sont accusés par l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) de violer les limites de cette réserve naturelle. La société civile locale dénonce pour sa part « des arrestations arbitraires ».
Samy Sakumi, président de la société civile locale, plaide pour l’implication du Gouvernement afin de trouver une solution à ce problème qui met en péril la vie de la population, composée en majorité de déplacés :
« Les écogardes de l’ICCN viennent de fois pour détruire les cultures des agriculteurs et procèdent à l’arrestation des gens, en majorité des déplacés venus des territoires de Rutshuru et Beni, qui viennent se réfugier ici parce que nous vivons de l’agriculture. Ces déplacés qui veulent se réorganiser mais ils subissent ce genre de problèmes, alors qu’ils mènent une vie misérable ».
Pour aboutir à leur libération, les détenus sont obligés de verser une caution allant de 300 000 à 350 000 francs congolais (140 USD), poursuit Samy Sakumi. Il estime exorbitant ce montant pour une personne vulnérable et sans aucune assistance.
« Où est passé l’Etat des droits pendant qu’ici à l’intérieur la population est en train de souffrir ? », s’interroge la même source, estimant que ce genre des conflits sont à la base de création de multiples groupes armés dans la zone.
Contacté par Radio Okapi, le chargé de communication de l’Institut congolais pour la conservation de la nature a promis de réagir ultérieurement.