Plusieurs réfugiés vivent dans des conditions difficiles dans l’Est de la RDC (HCR)

  La pandémie de COVID-19, accentuée actuellement par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, a contribué à détériorer les conditions de vie des réfugiés vivant à l’Est de la RDC, principalement dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu), a indiqué le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés ce mardi 20 juin. 

Depuis le début de la COVID-19, les ressources ont sensiblement diminué, a révélé le HCR.

Selon le bulletin « Ongea Yaga », publié le 18 juin par les réfugiés vivant à Lusenda, depuis deux mois, ils n’ont pas de la nourriture et huit mois sans savon.

Le manque d’un calendrier pour la distribution de la ration alimentaire CBT du Programme alimentaire mondial (PAM) en est la cause.

Pendant ce temps, plusieurs enfants réfugiés ont abandonné l’école et la culture rundi est en baisse, déplorent-ils.

Défis dans le rapatriement des réfugiés

Selon la responsable de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) à Baraka, Esther Kashira, seulement trois convois de rapatriement volontaire des réfugiés burundais ont été organisés depuis début 2023 vers le Burundi. La plupart des réfugiés désistent au rapatriement pour attendre cette distribution du PAM, révèle-t-elle.

Elle explique qu’en dehors de problème de ressources et logistique, d’autres défis dans la zone d’intervention ne relèvent pas de la compétence du HCR.  

Parmi les défis à l’opération de rapatriement figurent notamment le mauvais état de la route entre Baraka/Fizi et Uvira. La route nationale numéro 5, la seule voie de communication, se trouve dans un état piteux, obligeant parfois le HCR et ses partenaires opérationnels à réquisitionner des voitures 4 X 4 à la place des camions, pour acheminer ces réfugiés candidats volontaires au rapatriement de Fizi vers la frontière de Kavimvira, à Uvira. 

 A ce défi s’ajoute l’instabilité sécuritaire de la zone d’Uvira et de Fizi. 

 Certains réfugiés Burundais ont été accusés de pactiser avec les groupes armés.

Des femmes et filles victimes des violences dans la brousse en dehors de leurs camps sont assistées par les humanitaires dans une approche communautaire dans les structures sanitaires locales à Uvira et Fizi. 

 

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