« Nous réitérons notre appel au Rwanda en vue du retrait immédiat des soldats de la Force de défense du Rwanda (RDF) du territoire congolais », indique un communiqué publié lundi 19 juin par le Département d’Etat américain.
Les Etats-Unis demandent également « au Rwanda de cesser immédiatement de soutenir le groupe armé M23, sanctionné par les Nations unies et les États-Unis, dont le groupe d’experts a constaté qu’il commettait de multiples violations du droit international humanitaire et des droits de la personne, notamment des viols et des exécutions sommaires de civils ».
Washington dénonce également « la collaboration approuvée par les autorités militaires nationales d’éléments des forces armées congolaises (FARDC) avec de multiples groupes armés, en particulier les FDLR sanctionnés par l’ONU et les États-Unis », appelant le gouvernement de la RDC à mettre immédiatement fin à toute collaboration entre ces éléments.
Violence contre les civils
« Nous condamnons les violences qui ont fait tant de morts, de blessés, de personnes déplacées et vulnérables à la violence. Les responsables de ces actes doivent en répondre », poursuit le document, faisant allusion notamment à la récente attaque armée du site des déplacés de Lala en Ituri, qui avait fait près de cinquante morts civils.
Washington appelle par ailleurs tous les groupes armés, « y compris le M23, la CODECO, les FDLR, MAPI et d’autres, à cesser les hostilités et à déposer les armes ».
Pour ce qui est des groupes armés étrangers non étatiques, ils sont sommés de retourner dans leur pays d’origine. Les groupes armés nationaux, eux, doivent se joindre aux consultations entre le gouvernement de la RDC et les groupes armés dans le cadre du processus de Nairobi sous les auspices de la Communauté d’Afrique de l’Est.