Au moins cent femmes déplacées de guerre et sinistrées du volcan Nyiragongo exigent le retour dans leurs villages respectifs. Ces femmes, venues du site de Kayembe, dans le territoire de Nyiragongo, ont manifesté pacifiquement dans les rues de Goma ce samedi 17 juin.
Elles contestent notamment les conditions humanitaires et sécuritaires qui, selon elles, se dégradent dans ce site.
« Que les autorités restaurent la paix. Les déplacés sont venus s’ajouter aux sinistrés du volcan dans le site de Kayembe et personne ne nous assiste. Que le gouvernement nous vienne en aide », a déclaré l’une des manifestantes.
Parties du camp de Kayembe, dans le groupement de Munigi, quelques-unes portant les enfants, ces femmes ont marché plus de 10 kilomètres jusqu’au bureau du gouverneur de province.
Elles déclarent qu’outre le manque de nourriture et des conditions de vie précaires, leur sécurité se dégrade dans ce site. Plusieurs d’entre-elles ont été victimes de viol de la part des combattants Wazalendu :
« Nous souffrons dans ce camp. Nous enterrons presque chaque jour des morts par manque de nourriture. L’eau nous est déjà coupée, et les Wazalendo nous font souffrir. Ils nous attaquent et nous violent. Moi par exemple, j’ai déjà été violée plus de dix fois même », témoigne l’une des victimes.
En juillet 2022, quelques centaines de familles des déplacés et sinistrés du site de Kayembe avaient été recasées dans d’autres sites aménagés.
Mais des milliers d’autres y vivent encore, sans aide, dormant dans les maisons de fortune, ou dans les classes de l’Ecole primaire Kayembe.