Lubumbashi : la police empêche le sit-in de l’opposition

Le sit-in projeté ce samedi 27 mai par l’opposition politique devant le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Lubumbashi n’a pas eu lieu.  Le maire de Lubumbashi, qui a accusé réception de la lettre lui adressée par les organisateurs, a indiqué que, pour des raisons de sécurité, « les manifestations publiques sont interdites jusqu’à nouvel ordre".

A la place, le maire leur a demandé de constituer une délégation de quatre personnes qui devraient aller déposer leur memo la CENI. Cette proposition a été rejetée par les manifestants, qui ont crié à la violation des droits de manifester, pourtant reconnu par la constitution de la RDC.

Ce sit in était initié par quatre partis politiques de l’opposition :

  • ECIDE de Martin Fayulu
  • Ensemble pour la Republique de Moïse Katumbi
  • Leadership et Gouvernance pour le développement (LGD) d’Augustin Matata Ponyo
  • Envol de Delly Sesanga.

Tôt le matin les différentes artères qui mènent vers le bureau de la CENI ont été barricadées par les éléments de la police.  Les passages étaient bien filtrés pendant que les organisateurs de la manifestation se démenaient pour atteindre le siège de la CENI où ils devaient lire et déposer leur memo.

Ils se sont butés devant les policiers, qui sont restés intransigeants. C’est ainsi qu’arrivés à l’angle des avenues Kimbangu et Kasa-Vubu à moins de 500 mètres du bureau de la CENI, l’un d’entre eux, Mohamed Eyenga, le président fédéral du parti Envol pour exprimer son ras le bol :

« Comme vous le constatez la police a barricadé toutes les routes. Et donc, il n’y a pas accès à pas à la CENI ».

Il a fait cette déclaration avant de lire sur place le memo. Dans ce document, ces partis se disent « contre la tenue des élections avec le fichier électoral actuel corrompu, tel qu’audité par la centrale électorale elle-même, qui est donc juge et partie ».

Les manifestants dénoncent aussi la politisation et la partialité de la CENI par ses animateurs, « qui sont au service des membres de l’Union dite sacrée ».

Ils exigent à la CENI de faire « recours au service d’un organisme international non seulement spécialisé en la matière, mais également ayant une réputation de neutralité et d’indépendance pour auditer son fichier électoral question de rassurer toutes les parties prenantes ».

Au cours de cette manifestation, a constaté Radio Okapi, il n’y a pas eu d’incidents majeurs.

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