Le parlement d’enfants de Beni a déploré jeudi 18 mai la paralysie d’activités scolaires, au quatrième jour consécutif de l’opération ville morte décrétée par la société civile locale et certains groupes de pression pour dénoncer l’insécurité dans la ville.
Cette paralysie impacte négativement le calendrier scolaire à trois semaines de la fin de l’année scolaire.
« Perdre toute une semaine, ça serait déjà un chapitre (étudié), pour des chapitres qui ne sont pas larges. Déjà, on ne finira pas le programme, si du moins les autorités ne peuvent pas prolonger le calendrier scolaire », a regretté Blessing Muteule, président de cette structure d’encadrement des enfants.
En outre, selon lui, les organisateurs de la ville morte « empêchent les enfants d’aller à l’école. S’il y a manifestation, il y a de ces enfants qui vont même dans la rue, accompagner les manifestants. A ce niveau, les enfants sont aussi victimes d’arrestation et même des blessures des balles perdues ».
Blessing Muteule en appelle à la responsabilité des organisateurs, pour garantir le respect des droits des enfants. Il les invite à manifester tout en laissant les élèves partir à l’école et que les enseignants aillent les occuper.
« Nous, élèves, constituons un cadre futur qui pourra contribuer au développement et à l’éradication de l’insécurité dans notre zone », assure-t-il.
Pour lui, les autorités scolaires devraient aussi accélérer avec les matières scolaires, « tout en se rassurant de la compréhension pour les élèves lorsque nous allons reprendre, surtout pour nous les finalistes. Parce que si on ne finit pas le programme scolaire, on risque d’être butter à d’énormes difficultés à l’examen d’Etat ».