Une mission mixte d’experts nationaux et internationaux est attendue à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du 15 au 20 mai 2023 pour auditer la banque des données de cette institution. L’appel à candidatures a été lancé et la réception des dossiers des experts se clôture ce jeudi 11 mai.
« L’audit externe du fichier électoral est prévu par le calendrier électoral qui prévoit cet audit du 15 au 20 mai 2023. La CENI a lancé l’appel à candidatures en vue de constituer une mission mixte composée d’experts nationaux et internationaux », a déclaré le directeur de Communication de la CENI, Jean-Baptiste Itipo.
Cependant, certains observateurs électoraux ont soulevé des préoccupations quant au délai imparti à cet exercice, jugé trop court par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), selon sa lettre adressée au président de la CENI.
A la question de savoir s'il est possible d’auditer un fichier électoral de plus de 45 millions d’électeurs pendant six jours, alors que les missions précédentes duraient trois semaines, Jean-Baptiste Itipo réagit :
« Il n’y a pas un délai obligatoire qui dit que, l’audit externe du fichier électoral doit prendre 2 semaines, 3 semaines, 15 jours, etc. Non ! C’est peut-être le mot audit qui pousse les gens à croire que ça doit prendre effectivement du temps, non. Il s’agit d’un ensemble des requêtes que les auditeurs vont devoir envoyer, interroger la base des données. Si l’OIF estime que dans les 6 jours elle ne sera pas en mesure de faire son travail, mais ce ne sera pas nécessairement le cas pour les autres ».
Dans une lettre adressée à la CENI le 3 mai, l’OIF dit ne pas être en mesure d’assurer l’audit externe du fichier électoral en République démocratique du Congo, comme souhaité par la CENI. Elle justifie sa décision par le fait que le délai proposé par la Commission électorale nationale indépendante est tellement court qu’il ne facilitera pas un meilleur accompagnement.