Le contingent ougandais de l’EAC s’est finalement installé, lundi 3 avril, sur sa base au centre de Bunagana. Des sources locales affirment cependant que le retrait annoncé des rebelles du M23 de cette cité frontalière avec l’Ouganda ne s’est pas totalement achevé. Selon plusieurs sources, la situation de Bunagana reste très confuse. Les militaires ougandais de l’EAC cohabitent, contre toute attente, avec les rebelles.
Des contacts au sein de la force régionale affirment que le mécanisme de vérification ad hoc, issu de la feuille de route de Luanda vérifie cette situation.
Après son entrée officielle en RDC par la base de Kibaya, dans l’Est de Bunagana, vendredi 31 mars dernier, le contingent ougandais de l’EAC n’a pu installer sa base au centre de cette cité frontalière que lundi.
Plusieurs sources déplorent que la gestion des mouvements migratoires à la douane de Bunagana continue à se faire jusqu’à présent par les rebelles du M23.
L’administration civile installée par les rebelles serait toujours à l’œuvre et des combattants du M23 occuperaient encore les maisons de certains habitants, en fuite, après en avoir cassé les portes.
Nos sources au sein de l’EAC-RF confirment l’installation de la base du contingent ougandais à Bunagana.
Mais pour la question du retrait du M23, elles affirment attendre le rapport du Mécanisme ad hoc de vérification pour d’autres précisions.
Dans l’ouest du territoire de Rutshuru, au groupement Tongo, à la chefferie de Bwito, mais aussi dans les Bashali, au territoire de Masisi, une accalmie règne ce mardi 4 avril.
Toutefois, certaines sources accusent les rebelles du M23 de former et d’armer certaines milices locales. Cette situation intensifie l’instabilité dans la région où l’on signale encore la présence du M23.
