Au moins 1 million des personnes ont besoin d’une assistance alimentaire urgente dans les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu, a indiqué le Programme alimentaire mondiale (PAM) dans son rapport parvenu, mercredi 22 mars à Radio Okapi.
Selon le rapport de cette agence du système de l’ONU, la situation humanitaire a continué à se dégrader ces derniers mois dans ces trois provinces.
Les affrontements entre l’armée et les rebelles du M23 dans le territoire de Masisi ont poussé plus de 10 000 familles à fuir leurs entités pour se réfugier aux camps à Bulengo et Lushagara, autour de Goma, pendant que d’autres ménages ont pris la direction du Sud-Kivu.
C’est ce qu’indique le dernier le PAM dans son rapport sur l’évolution de la situation humanitaire dans l’Est de la RDC.
Dans ce document, le PAM déplore que les familles déplacées, installées depuis plusieurs mois maintenant dans les camps à Nyiragongo et Rutshuru ne puissent pas rentrer chez elles en raison des affrontements, malgré le cessez-le-feu annoncé depuis le 7 mars courant.
De nombreux villages situés le long de la route Goma-Rutshuru sont vidés de leurs habitants rapporte cette agence des Nations unies.
En Ituri, la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) et le groupe terroriste ADF multiplient des attaques, notamment à Drodro et provoquent un grand nombre de déplacements vers le camp de Rho, qui héberge actuellement plus de 70 000 personnes.
Ces familles des déplacées dans l’Est ont plus besoin d’eau, de nourriture, de l’hygiène et assainissement ainsi que de l’éducation pour leurs enfants.
Le PAM ajoute que ces personnes qui fuient la violence sont poussées plus loin dans les zones inaccessibles où le PAM est forcé de suspendre ses opérations.
Cette agence de l’ONU indique, en outre, avoir utilisé le long détour par le Rwanda et l’Ouganda, pour faire parvenir des vivres et atteindre des zones telles que Kayna et Lubero.
Un détour qui a retardé la distribution de l’aide alimentaire.