Avant la fin de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs, certains requérants de Kindu (Maniema) se plaignent déjà de la dégradation de la qualité de la carte d’électeur qu’ils ont reçue. « Les écrits de la carte commencent déjà à effacer », a déploré l’un d’eux, vendredi 10 mars, à Radio Okapi.
Plus le temps passe, plus les habitants de Kindu qui ont eu la chance de se faire enrôler, estiment que bientôt leurs cartes ne pourraient plus servir, puisque les écrits s’effacent déjà.
« Je suis très désolé par rapport à la qualité de cette carte ! Vous voyez vous-même (…) Comment le visage est effacé, les identités également effacées. On n’a pas encore atteint même un mois ! Je ne sais pas si dans deux mois j'aurais une carte ou soit je dois rester un Congolais sans carte », a déploré l’un d’eux.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI)/Maniema demande à la population de s’apaiser. Elle va faire remonter cette question à sa hiérarchie pour qu’une solution soit trouvée.
Dysfonctionnement
Certains habitants de la ville déplorent la longueur du temps qu'ils passent devant les centres d'inscription pour obtenir la carte d'électeur.
Une dame rencontrée au centre-ville témoigne avoir fait cinq jours :
« C'est après cinq jours que je (suis parvenue à) m'enrôler. C'est pénible ici, certains payent de l'argent mais par la grâce de Dieu j'ai obtenu ma carte après cinq jours ».
Les autres indiquent que, depuis le début du processus, ils se présentent au centre d'inscription mais n'ont jamais eu la chance de se faire enrôler. Un étudiant dénonce le monnayage et le favoritisme des agents de la CENI :
« On s'efforce pour qu'on arrive à se faire enrôler. Pour le moment il y a beaucoup des gens. Mais, il y a aussi la lenteur de la machine. Et encore plus, une (si on a une) connaissance (dans l’équipe de le CENI), on passe devant ».