La cheffe de la MONUSCO Bintou Keita et son adjoint en charge de la protection et des opérations, Khassim Diagne ont échangé ce jeudi 2 mars à Beni avec les autorités locales, la société civile, les organisations féminines et les représentants des jeunes sur la situation sécuritaire dans la région de Beni, touchée par les attaques des ADF depuis plusieurs années.
Le maire de Beni, le commissaire supérieur Narcisse Muteba Kashale, dit avoir fait part à la cheffe de la mission de l’ONU en RDC, de l’évolution de la situation sécuritaire dans la région de Beni. Il a également réaffirmé la volonté des autorités locales de continuer à travailler avec la MONUSCO :
« Nous lui avons expliqué que la sécurité commence à revenir. Elle nous a parlé aussi du mandat de la MONUSCO qui a été renouvelé. Elle travaille encore en partenariat avec le gouvernement congolais. Nous aussi, à notre niveau, nous avons l’obligation de soutenir, de continuer à travailler et d’aller de l’avant ».
Pour sa part, le président du parlement des jeunes de Beni, Samuel Sekanabo, a plaidé pour l’accompagnement du plan de transition de la MONUSCO pour une sortie responsable. Selon lui, un départ brusque de la mission de l’ONU peut être à la base de plusieurs difficultés dans la zone :
« Nous devons accompagner le plan de sortie de la MONUSCO mais aussi nous devons l’appuyer pour que nous puissions aboutir à la sortie de la MONUSCO pacifique avec le transfert des compétences. Vous savez, si la MONUSCO partait brusquement sans nous léguer ses compétences, nous aurons beaucoup de difficultés. La ville de Beni est déjà secouée par les poseurs des engins expositifs. Jusque-là, à Beni, nous n’avons pas les experts pour désamorcer ces engins. Nous recourons toujours à la MONUSCO ».
La cheffe de la MONUSCO et son adjoint en charge de la protection et des opérations bouclent leur séjour à Beni ce vendredi 3 mars. Ils vont ensuite se rendre à Bukavu au Sud-Kivu.
