Les cinq communautés de l’Ituri et leurs alliés, victimes des atrocités des groupes armés (G5-A), ont dénoncé, mercredi 22 février, la persistance des violences dans leur province.
Dans une déclaration faite devant la presse à Bunia, cette structure dit fustiger l'inefficacité de l'état de siège et invite le chef de l’Etat à intensifier des opérations militaires en Ituri.
« Nous sommes en train de subir de graves atrocités, des massacres, des pillages de nos biens, des destructions méchantes et autres. C'est pour cela que nous recommandons au chef de l'Etat d'ordonner l'intensification des opérations militaires contre tous les groupes armés qui pullulent en province de l'Ituri », ont déclaré les membres de G5-A.
Cette organisation a également recommandé à la communauté internationale d'aider le gouvernement, en adaptant notamment le mandat de la MONUSCO au contexte sécuritaire.
Le président du G5-A, Christian Utheki, a invité la communauté internationale à reconnaître l'existence du génocide en Ituri, mais aussi à accompagner le gouvernement dans sa mission de la restauration de la paix et de la sécurité dans cette province.
Il a salué la sagacité de la CENI qui, après la rencontre avec le G5-A, a pris la résolution d'organiser l'enrôlement pour les déplacés éparpillés dans plus de 70 sites des déplacés dans cette province.
« Que la CENI puisse rendre effectif cet enrôlement des déplacés aussi concourir avec les chefs locaux afin d'éviter d'enrôler des étrangers », a poursuivi Christian Utheki.
Le G5-A a par ailleurs encouragé la population iturienne d'appuyer les FARDC et de participer activement aux opérations d’enrôlement des électeurs en cours.