Dans la commune rurale d’Oicha, au territoire de Beni (Nord-Kivu), la société civile enregistre des cas de tracasseries basées sur le contrôle de la nouvelle carte d’électeur par les policiers, 72 heures seulement après le lancement des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs.
Lors des patrouilles diurnes, les agents de l’ordre exigent déjà la nouvelle carte d’électeur aux citoyens, rapporte la société civile.
Darius Syayira, premier rapporteur de la société civile, noyau d’Oicha, dénonce ces tracasseries :
« Du moment où c’est le début des opérations, tout le monde ne peut pas obtenir la carte au même moment. Donc, nous devons attendre l’issue même des opérations dans la commune de Oicha et sur toute l’étendue de la troisième zone opérationnelle pour que cette nouvelle carte soit d’exigence pour tout le monde ».
Il demande aux autorités policières et militaires de bien instruire leurs éléments en cette matière car le moment pour exiger la nouvelle carte n'est pas encore venu.
« Nous faisons une mise en garde à tous ces éléments qui peuvent être en train d’exiger la nouvelle carte, dont l’idée est de se faire enrichir illicitement. Donc nous voulons aussi demander et supplier aux commandants de la police, aux commandants de l’armée, aux agents de l’ordre en général de bien vouloir bien instruire les agents de l’ordre : exhiber la carte, que ça soit une nouvelle carte ou une ancienne carte, ça vaut la même chose du moment que les opérations ne sont pas arrivées à leur fin », a ajouté le premier rapporteur de la société civile d’Oicha.
Pour sa part, l’administrateur du territoire de Beni, colonel Charles Ehuta Omeonga demande à la population d’être calme.
« Quiconque sera victime de cette tracasserie doit porter plainte car c’est injuste étant donné que les opérations d’enrôlement des électeurs sont en cours », a-t-il martelé à Radio Okapi.