La bonne sortie de la crise sécuritaire de l’est de la RDC passera inévitablement par l’auto-prise en charge de cette situation par le Congolais lui-même et toute implication étrangère aggravera cette crise, a fait remarquer John Lupala, cadre du parti Nouvelle alliance pour la République.
Une position appuyée, en partie par Jérôme Lusenge qui plaide pour la convocation d’une session extraordinaire au Parlement. Ce dernier envisagera le remplacement des troupes de l’EAC par celles de la SADC.
Pour sa part, le député national Gratien Iracan estime que seul le changement du régime par un leadership efficace pourrait apporter la paix dans l’Est.
Il est difficile dans les conditions actuelles que le gouvernement congolais ramène la paix dans l’Est du pays, estime Jérôme Lusenge, élu du Nord Kivu qui plaide pour la suspension de l’intervention de l’EAC en RDC :
« C’était impossible d’avancer si les autres pays ethnicistes ont boudé le Kenya qui n’avait que 900 éléments. Entre temps, l’Afrique australe, l’Afrique centrale doivent récupérer la situation ».
John Lupala, notable du Sud-Kivu plaide pour le renforcement des FARDC :
« La bonne sortie de cette crise sécuritaire passera inévitablement par le Congolais lui-même. Toute intervention militaire étrangère s’accompagnera des intérêts obscurs et aggravera davantage notre situation. Et ce sera l’élément moteur qui engendrera la balkanisation de notre pays ».
Pour l’élu de l’Ituri, Gratien Iracan, toutes les institutions devraient jouer leur rôle dans cette crise :
« Toutes les mesures qui ont été prises pour restaurer la paix dans l’Est n’ont pas été respectées comme il faut. L’Assemblée nationale ne fait plus son travail comme il faut. Ce qui tue la RDC aujourd’hui c’est la manipulation. On veut manipuler les institutions en sa faveur et ça c’est très dangereux. La RDC a besoin d’un leadership fort pour mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est », ajoute Gratien Iracan.