Stéphanie Wolters, directrice d’Okapi Consulting et chercheuse principale à l’institut des relations internationales d’Afrique du Sud salue l’initiative de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’intégrer la diaspora congolaise dans l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, « étant donné que beaucoup d’entre eux s’intéressent à la politique de leur pays et veulent le changement ».
Pour cette chercheuse, il y a une forte communauté congolaise notamment en Afrique du Sud qui a aussi le droit de participer aux élections de cette année.
D’où l’importance pour cette diaspora, selon Stéphanie Wolters, de se faire enrôler :
« D’abord je crois que c’est important parce que c’est une diaspora qui existe depuis vingt ou vingt-cinq ans et qui ne cesse de grandir. Aujourd’hui on a du mal à connaitre le chiffre officiel, mais en tout cas il y a énormément des Congolais qui sont ici, qui essaient de se débrouiller. Je crois qu’il est très important que cette communauté-là ait aussi une voix dans les élections. Ce sont des gens encore une fois, à mon expérience, qui suivent de très près ce qui se passe au pays, qui ont été très contents de l’alternance en 2018 et qui ont beaucoup d’espoirs pour que la vie prenne une autre direction en RDC, et bien évidemment le choix du président 2023 aura aussi un impact sur cette direction-là ».
Elle estime par ailleurs important « sur plusieurs niveaux, de pouvoir donner à cette diaspora-là le droit de voter ».
Cette chercheuse en relations internationales pense également « qu’il est très important de voir que la CENI est capable d’étendre ses opérations à d’autres endroits, et que le pouvoir n’a pas peur de cette diaspora souvent dans l’opposition ». Et, elle pense que « cela est très important pour la crédibilité des élections » .