L’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs se poursuit à Pretoria en Afrique du Sud.
Si certains ont déjà obtenu leurs cartes d’électeurs, d’autres se démènent encore pour remplir les conditions exigées en vue de participer à cette opération.
Il s’observe un engouement chez les jeunes à se faire enrôler. Parmi eux, Joky Musaba, rencontré par le reporter de Radio Okapi sur l’avenue Celliers à Pretoria.
« C’est normal de passer à l’enrôlement parce qu’on veut un changement, sur le plan politique on doit le faire pour faire un choix idéal pour notre futur. Je suis déterminé à le faire, parce que c’est mon pays. La génération actuelle ou le futur de notre génération en dépend. Donc c’est intéressant pour nous de le faire » a-t-il déclaré.
Joky Musaba appelle d’autres congolais, en particulier ceux vivant en Afrique du Sud, à se faire enrôler s’ils souhaitent réellement qu’il y ait changement dans le pays :
« L’objectif d’aller voter est qu’on veut un changement de la classe politique, on veut un changement en tant que jeunes, on veut émerger. Nous refusons la routine. Alors pour qu’il y ait changement, tout dépendra de la classe exécutive, de l’équipe gouvernementale, alors si on choisit un bon candidat, celui qui a le souci de la jeunesse, il y a progrès. Je vais conseiller à tout congolais ou tout diaspora qui vit en Afrique du Sud, surtout les Congolais bases à Pretoria de faire le tout possible au moins de s’enrôler, parce que, c’est pour le bien et puis l’avenir de notre pays ou de notre jeunesse dépend de cela ».
Certains congolais ne remplissent pas encore toutes les conditions pour se faire enrôler. C’est le cas d’Elda Mputu, rencontré à Loftus Park toujours à Pretoria.
« J’ai un petit problème avec mon passeport qui est venu en retard, qui a causé des problèmes avec mon visa, alors il faut que j’aie mes papiers pour aller m’enrôler. Parce que je suis congolaise», raconte-t-elle.
Mais, certains membres de la diaspora congolaise d’Afrique du Sud hésitent encore à s’enrôler. Parmi eux, Christian Diankeba, résidant à Johannesburg. Il est très sceptique quant aux politiques actuels.
« Je ne suis pas encore enrôlé. Enrôler oui, avoir une carte d’électeur oui, c’est bon. Je peux aller prendre la carte d’électeur, mais pour voter qui » ? s’est-il interrogé.
Et d’ajouter : « Je ne suis pas vraiment satisfait des gens qui sont au pouvoir ».
Jules Monga qui a recu sa carte d’électeur dit attendre des élections responsables, devant doter le pays des dirigeants qui l’aiment réellement. Cet et amour du pays passe notamment par l’humilité et l’honnêteté dans la gestion du trésor public, affirme cet ancien fonctionnaire de l’Etat.
Il a regretté que la corruption, devenue un mode de vie au Congo, freine son développement et décourage certains Congolais de l’étranger à investir au pays.
Ainsi, il a appelé les politiques à décourager ce fléau dans la société congolaise.
« Nous apprenons au Congo, un vice que les gens ont transformé à un mode de vie. Ici, en Afrique du Sud par exemple, on peut dire que quelqu’un a volé 10 millions de rand ou 20 millions de rand, comme on reprochait au président Zuma, 20 millions de rand. C’est après de 1 million USD qu’on reproche à Zuma d’avoir volé, pourtant il n’a pas touché cet argent. C’est l’argent qui a été commis au renouvellement de son domicile privé dans son village de Kandla. C’est seulement un million et quelque chose de dollars, cependant, il a quitté le pouvoir pour ça. Mais chez nous les gens volent des centaines de millions de dollars, ils ne sont pas inquiétés, tout un budget qui est dilapidé », a-t-il déclaré.
Jules Monga est par ailleurs d’avis que l’amour du pays exige à ce que tout ce qui est alloué à chaque service serve au maximum et que le résultat soit palpable.