La police a évacué ce mardi 7 février après-midi, toutes les barricades placées par les manifestants sur les artères principales de la ville de Goma, au Nord-Kivu.
La tension qui a prévalu dans la ville ce matin s’est décrispée cet après -midi. Les manifestants qui étaient perceptibles en grand nombre sur les différents carrefours de la ville, ne sont plus visibles, sauf dans les quartiers périphériques de Majengo, Buhene et Ndosho où quelques badauds, défiaient jusqu’en début de la soirée les forces de l’ordre.
Dans le quartier populaire et commercial Birere, les vendeuses des produits maraichers ont repris normalement leurs activités. Mais les grands commerces restent toujours fermés. Au centre-ville, les reporters de Radio Okapi ont constaté un afflux des motards et des camionneurs, en file indienne, devant les quelques stations-services. La situation était identique dans des banques commerciales qui ont rouvert leurs portes. Les enseignants, venus récupérer leurs salaires dans les distributeurs des billets, attendaient patiemment, en rang, leurs tours.
La paralysie du transport en commun a entrainé le hause vertigineux du prix d’une course de taxi-moto. C’est exemple pour aller du centre-ville vers le quartier Katindo ou Katoyi au lieu de 1000 francs congolais (0,50 USD), les motocyclistes font payer à leurs clients 4000 à 5000 francs congolais (2 USD).
La police et le maire de Goma ont encore appelé les manifestants à se retirer des théâtres des manifestations pour « ne pas donner l’occasion à l’ennemi d’infiltrer la ville ».