L’Avenir : « Goma exige le départ de la force régionale Est-africaine »

 

Les journaux parus ce mardi 7 février à Kinshasa reviennent dans leurs colonnes sur les manifestations de colère à Goma (Nord-Kivu) contre la présence de la force régionale de l’EAC, lundi 6 février.

 

L’Avenir note, « préalablement décrété « ville morte » ce lundi 06 février 2023, la ville de Goma a vécu une nouvelle journée de violentes manifestations. Les manifestants en colère ont dénoncé l’inaction de la force régionale EAC face à l’avancée du M23 avec le soutien du Rwanda. Une attitude quasi identique à celle de la MONUSCO qui avait également provoquée, à son temps, des manifestations anti mission onusienne, qui avait été un des éléments en faveur du déploiement de la force est africaine dans la région en état de siège. Déjà, face à l’attitude mesquine du régime Rwandais au sein de la force de l’EAC, Kinshasa avait demandé aux officiers rwandais de retourner à Kigali ».

La veille de la grande manifestation de Goma, un hélicoptère de la Monusco a connu une attaque meurtrière, dans cette zone sensé être sécurisé par la force de l’EAC, une attaque qui a couté la vie un soldat de la paix, ajoute ce quotidien.

Pour des raisons de sécurité, le gouverneur militaire de la province, parlant aux manifestants, leur a demandé de ne pas barrer la route pour ne pas entraver la mobilité des forces de sécurité, indique L’avenir.

Réagissant à cette situation en début de soirée de ce même lundi à travers un communiqué officiel, le lieutenant-général Constant Ndima, gouverneur militaire du Nord-Kivu, condamne les actes des dérapages, des scènes de pillage et des barricades des rues qui, de son point de vue, vont en dehors des revendications normales dignes des mouvements citoyens, rapporte Le Potentiel.

« Ces actes ne feront que sombrer la province dans l’asphyxie économique. Les barricades des rues et grandes artères de la ville vont empêcher aux services de défense et de sécurité de sécuriser la ville qui est la cible des rebelles du M23/RDF. Ce qui a été observé aujourd’hui à Goma est une œuvre des personnes mal intentionnées qui infiltrent la paisible population pour attaquer les populations privées, les biens publics et les partenaires du gouvernement congolais. J’en appelle au calme et à la retenue. Les revendications des mouvements citoyens ont été entendues et transmises à qui de droit », a souligné le gouverneur militaire du Nord-Kivu.

La Prospérité note que les dérapages de cette manifestation de colère populaire sont aussi déplorés au niveau national. Au cours de son briefing hebdomadaire de ce lundi 6 février 2023, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya a condamné ces actes de violence. Le porte-parole du Gouvernement a ainsi appelé la population à la retenue, au regard de la situation difficile dans ce coin du pays.

"La frustration est compréhensible, la colère aussi", a-t-il rassuré. Pour le porte-parole du Gouvernement, c’est légitime d’être en colère mais, c’est la revendication dans la violence qui ne peut pas passer. Patrick Muyaya a notamment, condamné les actes de pillage, d’extorsion, de barricades des routes et la manière de s’en prendre aux églises. C’est ainsi qu’il a appelé la population à la retenu pour éviter de tomber dans le piège de l’ennemi, ajoute ce tabloïd.

Par ailleurs, évoquant le communiqué du gouvernement publié à l’issu du XXe sommet des Chefs d’Etats de l’EAC, samedi 4 fevrier, La Tempête des Tropiques souligne que le gouvernement de la RDC avait rappelé que le mandat de la Force régionale est, sans équivoque, offensif selon la lettre et l’esprit des communiqués des trois Conclaves des Chefs d’Eta de l’EAC d’avril et juin à Nairobi, ainsi que du communiqué final du Mini- sommet de Luanda.