« La République Démocratique du Congo souffre, surtout dans l'Est du pays, en raison d'affrontements armés et de l’exploitation, le Soudan du Sud, déchiré par des années de guerre, a hâte que cessent les violences continuelles qui obligent beaucoup de personnes à vivre déplacées et dans des conditions de grande détresse », a déclaré ce dimanche 29 janvier au Vatican, le pape François. C’était après la prière de l’angélus.
Il est revenu sur son prochain voyage qui le conduira à partir du mardi 31 janvier en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud. Un voyage initialement prévu en juillet, repoussé pour des raisons de santé : « depuis très longtemps, je voulais me rendre dans ces deux pays ».
Pour ce 40e voyage apostolique, note le site web du Vatican, le Pape revêtira son habit de « pèlerin de paix et de la réconciliation ».
« Ces terres, situées au centre du grand continent africain, sont éprouvées par de longs conflits, a déclaré le Souverain pontife.
Le mardi 31 janvier, le Pape quittera Rome pour la capitale de la République démocratique du Congo.
Une Eglise vivante dans un pays martyrisé
Malgré l'instabilité sécuritaire, l'Église catholique congolaise continue d'être l'une des Églises les plus vivantes d'Afrique. En témoignent le nombre toujours croissant de catholiques, qui représentent environ 33 % de la population (dont 90 % est chrétienne), la forte fréquentation de l'Église, même chez les jeunes, les vocations florissantes, l'activisme laïc catholique et sa large présence dans la société et dans les médias.
L'est de la RDC compte quelque 120 groupes armés, dont des rebelles islamistes (ADF) prenant pour cible des civils. Cette visite intervient d'ailleurs deux semaines après un attentat meurtrier revendiqué par l’organisation de l'État islamique (EI) dans une église pentecôtiste à Kasindi, dans la province du Nord-Kivu.