Plus de 28 000 enfants sont, depuis quelques mois, privés de cours à la suite des exactions des groupes armés dans les territoires de Djugu et Mahagi (Ituri).
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) a livré ces chiffres dans son rapport publié, samedi 21 janvier, à Bunia.
Selon ce document, environs 80 écoles ont été soit détruites, soit incendiées par les assaillants à la suite des conflits armés dans plusieurs villages.
D’après le rapport de OCHA, la zone la plus touchée par les attaques des miliciens de la CODECO et de Zaïre, il y a entre autres, les villages de Kambala, Augba et Logo.
Il révèle qu’au moins 23 000 personnes ont été obligées de fuir leurs villages, du 1er au 8 janvier courant, à la suite des attaques des miliciens pour se diriger vers Mahagi-Centre et dans le territoire voisin d’Aru.
Parmi elles, des enfants en âge scolaire.
OCHA note que ces écoliers vivent dans des conditions déplorables et n’ont pas accès à la scolarité dans leurs milieux d’accueil.
Même situation dans le territoire de Djugu où, des milliers d’écoliers ont fui les récentes attaques du groupe armé CODECO dans le village de Drodro pour se réfugier dans le site des personnes déplacées de ROE, dans la chefferie de Bahema-Nord, sans aucune assistance.
Plusieurs rapports des humanitaires indiquent que la seule école qui se trouve dans ce site n’a pas la capacité d’accueillir tous ces enfants, faute de salles de classe.
Par ailleurs, le rapport de OCHA indique que les contraintes sécuritaires empêchent plusieurs humanitaires à se rendre dans les zones d’accueil des personnes déplacées dans cette contrée.