Équateur : la surcharge à l’origine du naufrage sur la rivière Lulonga (Rescapés)

La surcharge est à l’origine du naufrage, qui a coûté la vie à plus cent passagers mardi 17 janvier sur la rivière Lulonga à Basankusu, ont témoigné plusieurs rescapés, arrivés au chef-Lieu du territoire.

« Le mardi à 17 heures locales, nous avons quitté la ville, et nous étions environ 200 personnes à bord. Mais la surcharge est intervenue lorsque le commandant, le fils de l’armateur, a embarqué d’abord deux pasteurs à Baenga. Puis vers 21 heures à Bokakata, à 44 kilomètres de Basankusu, un commerçant a chargé près de 90 bidons d’huile de palme. Ce qui a alourdi d’avantage le convoi, du reste en mauvais état », a fait savoir l’un des rescapés.

Belinda Lomboto, mère de quatre enfants, s’en est sortie, mais elle affirme que tous ses enfants ont péri dans l’eau :

« Il y a eu panique générale. Les membres d’équipage ont fui, les passagers ont péri. Sur 200 on aurait que trente survivants. S’il y avait des secours, on ne mourait pas. Mes enfants sont morts, j’ai survécu grâce à Dieu. Nous étions cinq. Mes quatre enfants sont tous morts ».

En effet, l’une des pirogues du convoi motorisé se remplissait d’eau. Alors vers 00 heure à Likwelo, le drame s'est produit. Un étudiant de l’Institut supérieur de développement rural (ISDR), Chadrac Balongo qui revenait à Mbandaka pour la rentrée académique, renchérit :

« Vers 23 heures, une cliente qui écopait, s’est fatiguée de vider l’eau. L’armateur, qui dormait avec sa femme, a confié la charge a un matelot. Celui-ci a répondu : je n’ai qu’un pantalon, s’il y a naufrage, je vais me sauver. Et 20 minutes après il y a eu chavirement ».

Plusieurs corps se trouvent encore sous les eaux, d’après toujours les témoignages. Appelés à la rescousse, les habitants de Likwelo ont plutôt volé les marchandises au lieu de sauver les personnes en détresse.

Au chef-lieu du territoire, les rescapés sont dépourvus de tout.

Ils ont été rassemblés auprès de Mme l’a administrateur du territoire. Dépourvue de moyens, cette dernière cherche plutôt à placer les non originaires dans des familles d’accueil et aux bons soins des églises.

Pendant ce temps, des recherches se poursuivent en vue de retrouver les corps, mais aussi d’éventuels survivants du naufrage.

Ces recherches sont malheureusement menées par les seuls membres des familles de victimes qui s’organisent à leur manière.

 

Lire aussi sur radiookapi.net: