Le Réseau contre le terrorisme en RDC (RCT), qui réunit près de cent cinquante organisations de la société civile, a salué mardi 3 janvier le dernier rapport des experts des Nations unies portant sur l’agression dont la RDC est victime dans sa partie Est. Ce réseau plaide pour que la Cour pénale internationale (CPI) se saisisse des cas de violations graves de droits de l’homme pour mener des poursuites contre leurs auteurs, afin de mettre fin à l’impunité du M23 et son soutien par le Rwanda.
Dans ce communiqué publié mardi, le RCT exige des sanctions contre le Rwanda et demande à la Cour pénale internationale d’amorcer les enquêtes aux fins de poursuites des plus hauts responsables de ces crimes.
D’après de communiqué, le rapport établi que le M23 a utilisé des enfants combattants, bombardé des biens à caractère civil, commis des meurtres des viols, des détentions arbitraires, des tortures et autres exactions qui ont provoqué des déplacements forcés des populations à l’intérieur du pays et à l’étranger.
Pour les signataires de de ce document, ces actes sont constitutifs de crime d’agression, crime de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide et des crimes économiques.
Au regard de tous ces faits, le RCT urge le gouvernement congolais la société civile, et tous les partis politiques de la RDC à maintenir les pressions sur la communauté internationale en général et la CPI en particulier pour qu’elles s’engagent dans des actions devant mettre fin à l’impunité dont jouissent les auteurs des crimes graves commis dans l’Est de la RDC.
Ainsi, souligne-t-il, la communauté internationale éviterait d’ignorer les crimes répertoriés dans le récent rapport des experts des Nations unies ; comme ce fut le cas du rapport Mapping concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commis entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC.
Le gouvernement congolais a salué, samedi 31 décembre, la publication, le 29 décembre 2022, du rapport du Groupe d’experts des Nations unies sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, répondant ainsi à sa demande introduite au mois d’août 2022. Dans ce rapport en effet, les experts onusiens parlent des « preuves substantielles de l’appui du Rwanda au M23 », qui occupe une partie de la province du Nord-Kivu.