L’Etat major général des forces armées de la République démocratique du Congo, (FARDC) a alerté, samedi 24 décembre à Kinshasa, sur les "raisons cachées" du désengagement du M23. Selon le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, "le désengagement annoncé avec pompe par le mouvement terroriste M23 est un leurre et une simple opération de publicité pour distraire les Congolais et la communauté internationale". Il ajoute que les forces armées de la République démocratique du Congo, tout en dénonçant "l'attitude hypocrite des terroristes M23/RDF, restent déterminés à défendre l'intégrité territoriale du pays".
L'armée nationale attire donc l'attention de la force régionale et de la communauté internationale quant à "cette volonté manifeste et habituelle de ces terroristes à fouler au pied les accords signés".
« Toutes les unités désengagées de Kibumba, au lieu de regagner leurs positions initiales de Sabinyo, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022, prennent une autre direction pour renforcer les positions de Tongo, de Kishishe et de Bambo, avec l'intention manifeste d'occuper le territoire de Masisi », dénonce le général Ekenge.
Selon lui, les affrontements qui ont lieu depuis l'après-midi de vendredi 23 décembre 2022 entre les FARDC et les combattants du M23 dans le parc national des Virunga entre Tango et Saké, derrière les volcans de Nyamulagira, « démontrent clairement l'intention des terroristes M23 /RDF, de contourner nos positions en vue de s'emparer de la cité de Saké située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de la ville de Goma ».
Le général Ekenge fait observer la même manœuvre du mouvement rebelle du côté de Kishishe et de Bambo et qui vise à s'emparer de Nyanzale, Kibirizi et Kichanga.