« On ne peut pas admettre que la RDC qui est classée 5ème mondiale en termes de biodiversité soit victime des actes d’agression de la part du Rwanda et laisser ce pays conduire la co-facilitation sur le mécanisme de financement de la biodiversité. Non à cette hypocrisie! », a déclaré le samedi 17 décembre à Montréal (Canada), Eve Bazaiba, ministre de l’Environnement.
Elle l’a dit alors qu’elle participe à la 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations Unies.
« Nous émettons donc des réserves de la RDC à participer à une négociation où on parle de la protection de la biodiversité sous la facilitation du Rwanda. Je suis désolé de le dire. La vérité blesse. Mais il faut dire la vérité dans les instances comme celle-ci, pour qu’on trouve une solution en vue de donner la paix. La RDC est engagée pour la paix », a déclaré Ève Bazaiba.
« Nous avons encaissé des pertes énormes de biodiversité. Nous n'avons rien contre une personnalité que je respecte bien, le Rwanda. Mais la RDC a des difficultés à siéger dans une négociation dirigée et facilitée par le Rwanda alors qu'il soutient les terroristes qui s'évertuent dans notre pays depuis 20 ans. Ils ont détruit l'environnement, la biodiversité et la communauté internationale se tait alors que le pays que nous représentons a une solution mondiale », a argumenté la ministre congolaise de l’Environnement.
La conférence des Nations Unies sur la biodiversité, COP15, a débuté à Montréal le 7 décembre et va se clôturer le 19 décembre 2022. Les participants définiront de nouveaux objectifs et élaboreront un plan d’action pour la nature au cours de la prochaine décennie.
Les gouvernements du monde entier doivent établir un plan d’action global en faveur de la biodiversité.
La COP15 se concentrera sur le monde vivant à travers la Convention sur la diversité biologique (CDB). Un traité adopté pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique.
La Conférence des Parties (COP) sur la biodiversité a lieu tous les deux ans. Cette année est particulièrement importante car un nouveau cadre mondial pour la biodiversité doit être adopté.