Des milliers d’enfants qui ont fui la guerre du M23 avec leurs parents restent non scolarisés et sans encadrement dans différents milieux de refuge. Ce constat a été fait lundi 12 décembre à Kanyaruchinya par le promoteur du complexe scolaire "Un jour nouveau", une école privée de Goma, lors d’une visite aux déplacés. Il était accompagné de ses élèves du primaire et secondaire.
Cette école a assisté au moins 1 800 familles déplacées en vivres et non vivres.
Cette visite aux déplacés de Kanyaruchinya a permis aux élèves de palper du doigt la souffrance de leurs compatriotes et apprendre à voler au secours de ceux qui sont dans la difficulté, d’après le responsable de leur école.
« Il faut faire quelque chose pour assurer un minimum d’activités scolaires éducatives qui peuvent permettre à ces milliers d’enfants de rester à la page », a déclaré le pasteur Camille Ntoto, promoteur du complexe scolaire « Un jour nouveau ».
Il lance ainsi un appel à tous les acteurs de l’éducation :
« Nous sommes en train de réfléchir avec les responsables des camps, des autres Ong pour voir comment nous pouvons nous occuper de ces enfants qui sont pratiquement à l’abandon. Ils n’avaient pas planifié d’arrêter les cours, ils n’avaient pas planifié de se retrouver dans cette situation ».
Ce responsable scolaire ajoute qu’il était important que les enfants également prennent part à cette visite de distribution des biens aux déplacés afin qu’ils développent une vision communautaire.
Ce geste a procuré de la joie aux déplacés du site de Nyakabanda 1, à Kibati. L’un d’eux s’est exprimé :
« Je dis merci à « Un jour nouveau », vous nous avez amené de l’Omo (Ndlr savon en poudre), de la nourriture, de l’huile, les habits nous avons beaucoup souffert. Aujourd’hui nous sommes très contents de recevoir cette assistance, que Dieu vous le rende et qu’il nous aide à rentrer chez nous… »
Un moment de communion et d’exhortation, accompagné de chants et de danses, a aussi marqué cette visite.
