Quarante-deux civils ont été tués et d’autres enlevés, en l’espace d’une semaine, dans les villages Kishishe, Kisharu, et Rubare par le M23, dénoncent plusieurs sources civiles et politiques du territoire de Rutshuru. Ces localités se trouvent dans les zones occupées par cette rébellion.
Selon plusieurs sources civiles et politiques de la region, ces civils sont victimes d’actes de représailles dans ces villages où les rebelles essuient plusieurs attaques des groupes armés, notamment les Maï-Maï, les CMC/Nyatura et les FDLR.
Le député provincial élu du territoire de Rutshuru, Emmanuel Ngaruye Muhozi rapporte que ces tueries et enlèvements ont été perpétrés en l’espace d’une semaine :
« Nous sommes devant un drame humanitaire inqualifiable dans le territoire de Rutshuru. Dans une semaine seulement, dans la chefferie de Bwisha, groupement de Binza, 12 personnes ont été sauvagement tuées par ces rebelles. Le groupement de Tongo, dans le village qu’on appelle Mburamazi, 8 personnes ont été sauvagement tuées. Hier, 16 personnes ont été tuées dans la chefferie de Bwito, dans le groupement Bambo, village Kishishe. Et encore la nuit d’hier, au moins 6 personnes ont été enlevées, dans le groupement de Kisigari, village Rubare, le milieu aujourd’hui administré et occupé par le Rwanda et l’Ouganda, sous couvert du M23. Cela nous écœure par ce que ces criminels ne sont pas à leur premier forfait ».
Il exige ces actes soient réprimés à l’échelle international.
« Le rapport mapping des Nations unies et le rapport des massacres de Kiwanja en disent long. Cela nous amène donc à demander à la communauté internationale de ne pas continuer à donner carte blanche d’impunité à ces criminels, en forçant le gouvernement de la RDC à dialoguer avec eux pour les gratifier alors que les victimes n’ont personne pour les écouter » a martelé l’élu de Rutshuru.