Antonio Guterres : « L’heure est venue d’une action transformatrice qui mette fin à la violence contre les femmes et les filles »

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a appellé, ce jeudi 24 novembre, les gouvernements à concevoir, à financer et à mettre en œuvre des plans d’action nationaux contre les violences à l’égard des femmes. Il a lancé cet appel dans son message à l’occasion de la journée internationale pour ‘’l’élimination de la violence à l’égard des femmes’’, célébrée le 25 novembre.

Cette journée célébrée au cours d’une campagne de 16 jours d’activisme, est placée cette année sous le thème : « Tous Unis : Militons pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ».

Pour le Secrétaire général de l’ONU, il est plus que temps de prendre des actions concrètes  à travers des financements et des plans d’actions nationaux  pour éliminer les violences à l’égard des femmes et de filles.

« J’appelle les gouvernements à augmenter de 50 % le financement des organisations et mouvements de défense des droits des femmes d’ici à 2026 », a declaré Antonio Gutteres.

Il affirme que la violence contre les femmes et les filles est la violation des droits humains la plus répandue au monde.

« Toutes les 11 minutes, une femme ou une fille est tuée par un partenaire intime ou un membre de sa famille. On le sait aussi, des facteurs de stress, tels que la pandémie de COVID-19 ou les turbulences de l’économie, conduisent inévitablement à encore plus de violences physiques et verbales » a-t-il dit.

Le Secrétaire général de l’ONU a aussi souligné que les femmes et les filles sont par ailleurs confrontées à un phénomène endémique de violence en ligne : des discours haineux misogynes au harcèlement sexuel, en passant par les abus d’images et le « grooming » auxquels se livrent les prédateurs.

« Ces discriminations, violences et atteintes ciblant la moitié de l’humanité coûtent très cher. Elles limitent la participation des femmes et des filles dans toutes les sphères de la vie, elles les privent de leurs droits et libertés fondamentales et elles entravent la reprise économique équitable et la croissance durable dont notre monde a pourtant tant besoin », pense Antonio Guterres.

L’heure est venue d’une action transformatrice qui mette fin à la violence contre les femmes et les filles, a-t-il martelé.

Les gouvernements doivent tout mettre en œuvre pour lutter contre ce fléau.

« Les lois doivent être appliquées et respectées, pour que les survivantes puissent faire valoir leurs droits à la justice et à une aide » a poursuivi dans la déclaration le patron de l’ONU.

Pour lui, les groupes locaux et la société civile doivent participer à chaque étape de la prise de décision.

« Il faut se tenir aux côtés de celles et ceux qui militent dans le monde entier pour faire advenir le changement et aider les survivantes de la violence.

Antonio Guterres propose que les campagnes publiques qui remettent en cause les normes patriarcales et rejettent de la misogynie et de la violence soient soutenues.

Il a enfin conclut son message en ces termes « Nous devons agir et faire entendre nos voix pour défendre les droits des femmes. Ensemble, déclarons avec fierté que nous sommes féministes. Reléguons à jamais la violence contre les femmes et les filles à la place qui lui revient : dans les livres d’histoire ».

 

 

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