La ministre de la Justice, Rose Mutombo a reconnu, mardi 15 novembre, les mauvaises conditions carcérales en RDC. C’était au cours de son audition devant la Commission des droits de l’homme de l’Assemblée nationale. Rose Mutombo a attribué cette situation notamment à la vétusté des prisons, à la modicité des frais de leur fonctionnement et au surpeuplement carcéral.
La ministre de la Justice a indiqué que la plupart de prisons congolaises datent de l’époque coloniale.
Sur ce, Rose Mutombo a rappelé son projet de construction de 11 nouvelles prisons modernes de 2.500 pensionnaires chacune dans les 11 anciennes provinces.
Ce projet sera mixé avec la réhabilitation de quelques anciennes prisons comme celles de Kasapa à Lubumbashi, de Buluwo à Likasi et celle du camp fort Thinga à Boma.
A Kinshasa, le gouvernement entend construire une prison aux standards internationaux en contrepartie d’anciens espaces abritant l'actuelle prison de Makala.
Cette première expérience est en phase d'exécution à Goma avec la Prison de Munzenze. Le partenaire privé construit dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu) une nouvelle prison moderne de 3.500 pensionnaires sur un espace total de 15 hectares.
Après l'état des lieux du secteur, elle a dénombré 209 établissements pénitentiaires, dont 144 sont opérationnels à travers le pays. Le ministère de la Justice a établi, en septembre dernier, un effectif d’environ 44.030 détenus dans les prisons centrales, urbaines et des territoires à travers le pays. Ce qui traduit une surpopulation carcérale extrême au regard des capacités d'accueil des maisons de détention.La prison centrale de Makala en tête avec environ 12 000 pensionnaires, soit plus de 6 fois de sa capacité accueil.
Quelques efforts sont signalés dans la réhabilitation de certains établissements. C'est le cas de la Prison urbaine d'Uvira dans le Sud Kivu, celle de Beni, la construction de trois pavillons dans la prison centrale de Dilala à Lualaba. A cette occasion, la ministre de la Justice s’est réjouie par ailleurs évoqué de l’amélioration de la question de l'alimentation des détenus grâce à son contrôle rigoureux.