L’Assemblée nationale a, au cours de sa plénière de mardi 8 novembre, décidé, après débat, la mise en place d’une commission chargée d’examiner le réquisitoire du procureur général du parquet près la Cour de cassation sur l’affaire député Daniel Safu. Le procureur général avait saisi la chambre basse du Parlement pour solliciter l'autorisation de l'instruction judiciaire à charge du député Daniel Safu. Il est reproché à l’élu de Kinshasa d’avoir insulté et menacé un citoyen congolais, usant de son statut de parlementaire.
Une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, montre le député Daniel Safu en train d’insulter et menacer un habitant de son quartier. Le procureur, fort de cet élément, a saisi l’Assemblée nationale.
« Les dispositions du règlement intérieur, dans le cas d’espèce, responsabilise le bureau. Il s’agit d’une demande d’autorisation d’instruction et non de levée des immunités. C’est l’instruction que le procureur a demandée », a indiqué le président de la chambre basse, Christophe Mboso.
Des députés désapprouvent le comportement de leur collègue, Daniel Safu.
« Le comportement du député incriminé est désapprouvé par ses collègues députés. Nous sommes devant une situation grave. Un élu qui se retourne contre les électeurs, avec des injures d’une gravité innommable. J’aime bien le collègue, mais son comportement devrait nous obliger à nous désolidariser. Nous sommes en train de construire un Etat de droit. Si le collègue avait été injurié, il y a des cours et tribunaux », a soutenu le député Jean Baudouin Mayo.
La commission spéciale chargée d’examiner le réquisitoire du procureur général du parquet près la Cour de cassation est composée de 15 personnes intègres. Elle dispose de 5 jours pour déposer les conclusions de ses travaux.