Les populations des agglomérations sous occupation du M23, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) vivent difficilement, ont affirmé mardi 1er novembre, des sources sur place.
Elles ont révélé que la reprise timide des activités économiques à Kiwanja et Ruthuru, où depuis deux jours, seules deux boutiques ouvrent leurs portes.
Très peu de marchands sont visibles dans les petits marchés de ces entités.
Paniqués, les agriculteurs de cette contrée ne fréquentent que les champs les plus proches pour glaner quelques grains de haricots pour leurs familles, rapportent les mêmes sources.
Et, ils peinent à se s’approvisionner en produits de subsistance.
Et pendant ce temps, les véhicules ne circulent pas sur la route nationale Goma-Rutshuru-Lubero, étant coupée, au niveau de Mabenga, au Nord et Rugari au Sud.
Même les véhicules des humanitaires ne sont pas visibles dans ces différents axes routiers.
Sur le plan sécuritaire, tout est globalement calme, depuis la nuit dernière, de Mabenga à Rugari, environ 40 KM au Nord de la ville de Goma.
Selon plusieurs témoignages recueillis dans la zone, aucun coup de feu n’a été entendu dans cette zone sous occupation du M23 jusque ce mardi matin.
Nos sources évoquent quelques inquiétudes des populations dans l’enclave de Vitshumbi à la suite, notamment de l’afflux de militaires FARDC dans la zone.
D’autres inquiétudes sont aussi notées dans le groupement Binza, occupé, jusqu’à présent à moitié par les rebelles, mais où plusieurs positions militaires ont été dégarnies de leurs occupants.
Dans la partie Sud, autour de la ville de Goma, quelques personnes redoutent que l’ennemi utilise les forêts du Parc de Virunga, autour de Rugari, pour déboucher dans les parages de la ville.