La situation humanitaire demeure préoccupante dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), où des mouvements des populations sont toujours signalés sur différents axes notamment vers le Nord, à Nyamilima, Nyakakoma et Ishasha.
Depuis l’occupation de Rutshuru-Centre et Kiwanja par le M23, la situation humanitaire s’est considérablement dégradée.
Plus de vingt mille personnes, qui étaient jusque-là enregistrées dans les camps de déplacés de Rwassa 1 et 2 à Nyongera, près de Kiwanja, sous la gestion du HCR, se sont dispersés de nouveau.
A celles-là, s'ajoutent les déplacés qui étaient hébergés dans des écoles, églises et autres édifices public.
Selon des sources locales, en l’absence des autorités administratives et sécuritaires locales, les familles déplacées ont également fui le milieu pour se diriger vers d’autres axes. Même les agents des ONG internationales et locales, qui suivaient la situation humanitaire, ont quitté Kiwanja peu avant l’occupation.
Cependant, les leaders locaux, les journalistes et responsables coutumiers de la région ont trouvé refuge à la base des casques bleus de la MONUSCO à Kiwanja, avant d’être évacués en début d’après-midi de ce lundi vers Goma par hélicoptère de la MONUSCO.
D’autre part, sur l’axe Sud de Rutshuru, des milliers gens continuent à fuir les groupements Kisigari, Rugari, Kibumba et Buhumba.
Toutes ces personnes sont concentrées dans le territoire de Nyiragongo dans les groupements Munigi, Kibati et Buvira.
D’après le président du site de l’EP Mboga, le PAM à travers une ONG locale serait en train d’organiser leur enregistrement dans différents sites, notamment des écoles et églises.
Theo Musekura ajoute que d’autres déplacés passent nuit au bord de la route et attendent impatiemment l’aide humanitaire.