L'Office national des produits agricoles du Congo (ONAPAC) a appelé, jeudi 27 octobre à Bukavu (Sud-Kivu), a la valorisation du métier des caféiculteurs ainsi qu’à la rentabilité de leur production.
Le directeur de l’ONACAP, Francois Kambale a lancé cet appel à l’occasion de la célébration de la journée internationale du café, célébrée le 27 octobre de chaque année. Pour 2022, le thème retenu est « Amélioration des conditions de vie de petits producteurs du café et du cacao en milieu rural. »
Pour Francois Kambale, la célébration de cette journée est une occasion pour les caféiculteurs d’échanger sur l’avenir, les défis afin de trouver des solutions pour qu’il y ait des améliorations chaque année dans le secteur du café.
« Qui donne le café au monde ? Ce sont des caféiculteurs. Ce sont des gens qui sont dans les milieux ruraux. Nous devons voir comment les encourager davantage pour qu’ils soient en mesure de produire en quantité et en qualité », a-t-il souligné.
En effet, les caféiculteurs de la région du Kivu font face à plusieurs défis notamment le manque d’accompagnement de la part de l’Etat, fait savoir Marcelline Budza, une productrice de café et responsable de Rebuild Women Hope, une organisation féminine regroupant 3000 productrices du café.
Marcelline Budza affirme que les producteurs relèvent beaucoup de défis en partant de la culture jusqu’à l’exportation du Café :
« Moi, je suis producteur du café et donc j’entretiens des petits producteurs. Du champ, on fait la chaine de valeur du café à la station du lavage jusqu’à l’obtention du café. Ensuite, nous allons à Goma pour l’exploitation du café.
Et donc, j’accompagne les femmes caféicultrices, du champ jusqu’à l’exportation du café. L’exportation c’est commercialisation du café. Ce n’est pas facile, certes, il y a plusieurs challenges : du point de vue tracasseries, non accompagnement du gouvernement, fraude, il y a beaucoup de choses qui se passent… ».
Enfin, Francois Kambale a prôné la multiculture qui consiste à associer le café avec d’autres cultures dans un même champ, et aussi avec l’élevage, dans le but d’aider les caféiculteurs à avoir plus des revenus.