Le président du conseil d’administration du réseau des cadres de concertation intercommunautaire (RCCI), Mars Ruhara Ahinga, a indiqué mardi 25 octobre à Uvira (Sud-Kivu) que sa plateforme collabore avec l’association Burundaise Nduwamahoro non violent actif, pour la mise en œuvre du projet transfrontalier « Bilalo Byetu » (Ndlr nos ponts) qui vise la paix et la sécurité à travers des programmes de démobilisation des groupes armés actif dans la sous-région.
Ce projet dont le lancement officiel, a lieu le samedi 22 octobre dans la ville d’Uvira, va durer 6 mois et s’exécute simultanément au Burundi, au Rwanda, en Ouganda et en RDC.
Il s’agit, en fait, d’un projet qui s’inscrit dans le cadre du programme DDRRR au niveau de la sous-région des Grands Lacs et du programme DDRC-S au niveau de la RDC. Ce projet vise à encourager les communautés de la sous-région à participer aux efforts de sensibilisation de leurs membres pour quitter les groupes armés.
« Pour nous du RCCI, nous voyons comment aider ces groupes armés locaux et étrangers à se désengager. Et nous allons passer par la sensibilisation. Nous ne venons pas construire des ponts physiques. Non ! Ce sont des ponts entre communautés, des ponts virtuels à travers les ruptures entre les communautés, les fissures qui ont été causées par manque de paix entre communautés. Même s’il n’y a pas d’activisme des groupes armés dans des pays voisins, il n’en reste pas moins vrai que ce sont eux, les pays voisins, qui déversent les groupes armés chez nous. Et d’une manière ou d’une autre, toutes les communautés (burundaises pour le cas d’Uvira-Burundi) sont concernées à travers les associations », a expliqué Mars Ruhara Ahinga, président du RCCI.
Il a aussi indiqué que six partenaires exécutent ce projet transfrontalier dont deux pour Uvira et le Burundi, deux pour Goma et le Rwanda et deux autres pour Goma et l’Ouganda :
« Aujourd’hui, si nous voulons résoudre le problème des groupes armés étrangers (dont les rebelles burundais), nous devons nous poser la question de savoir c’est pour que ces groupes armés aillent où ?, si ce n’est pas pour qu’ils rentrent chez eux au Burundi ! Et de l’autre côté, le Burundi doit aussi se préparer et monter des stratégies pour accueillir ces combattants-là issus de leurs groupes armés ».
Ce projet transfrontalier est financé par Elman Peace, un centre de paix et des droits de l’homme basé à Mogadiscio en Somalie, grâce au soutien du PNUD.
La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) est aussi partie prenante dans ce projet.