Plusieurs décès sont enregistrés dans le camp des déplacés et sinistrés de Kanyaruchinya, non loin de Goma, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Le président de ce camp lance un cri d’alarme et plaide non seulement pour une bonne prise en charge de ces personnes vulnérables mais aussi pour le retour de la paix afin de permettre à ces déplacés et sinistrés de retourner dans leurs milieux d'origine.
Pour le président du camp de Kanyaruchinya, Théo Musekura, en l'espace de 48 heures seulement, deux garçons sont décédés dans ce site. Ces décès sont survenus à la suite d’une courte maladie, affirme-t-il. Le dernier en date, un garçon âgé de douze ans, est décédé dans la nuit du lundi à ce mardi ; tandis que l'autre garçon, âgé de huit ans, est décédé samedi dernier.
Théo Musekura fait un bilan de treize cas de décès enregistrés durant ces cinq derniers mois dans ce camp, qui abrite les sinistrés de l'éruption du volcan Nyiragongo du 22 mai 2021. Parmi eux figurent des cas de décès à la suite de la faim.
Toujours, selon la même source, les autres seraient morts à la suite des maladies hydriques et du paludisme, consécutifs aux mauvaises conditions de vie.
D’ailleurs, poursuit Théo Musekura, ces personnes vulnérables, hommes, femmes, personnes de troisième âge et enfants, passent la nuit dans des écoles et églises, à même le sol. Elles sont dépourvues de tout. Ils n'ont pas d'abris et manquent d'eau potable.
Ces cas de décès devenus récurrents devraient interpeler les décideurs afin de voir comment venir en aide à ces personnes vulnérables, a souhaité Théo Musekura.
La semaine dernière, le gouvernement central avait assisté en vivres les déplacés et sinistrés dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo.