Le président de la société civile du Tanganyika, Modeste Kabazi, exhorte les autorités du gouvernement central à rouvrir l’assemblée provinciale et à ne pas s’immiscer dans les affaires des assemblées provinciales. Il l’a déclaré vendredi 30 septembre à la Radio Okapi en marge de l’ouverture de la session de septembre aux assemblées provinciales du pays. D’après lui, il est inadmissible que le gouvernement provincial du Tanganyika fonctionne sans l’organe de contrôle.
"La province a deux institutions, l’institution Assemblée provinciale et l’institution gouvernement provincial. Aujourd’hui, laisser uniquement le gouvernement provincial sans une institution de contrôle, c'est vraiment une aberration. Le risque, c’est que le développement soit bloqué parce qu’on ne peut pas travailler sans ces deux institutions", redoute Modeste Kabazi.
Pour lui, c'est la majorité qui doit diriger l’assemblée provinciale. "Ce n’est pas une équipe de ceux-là qui sont minoritaires qui peut prétendre prendre toute une institution en otage".
Il appelle par ailleurs les autorités au niveau national à ne pas s’immiscer dans la gestion des assemblées provinciales ; "dans la mesure où il n’y a aucune disposition constitutionnelle qui donne pouvoir à un quelconque ministre au niveau national de pouvoir s’immiscer dans la gestion des institutions provinciales".
Le ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo, avait suspendu, jeudi 28 juillet dernier, les activités de l’assemblée provinciale de Tanganyika à la suite des « actes de vandalisme » qui avaient été perpétrés au bureau de cette institution.