La tension s’observe depuis plus de trois mois entre les acteurs de la société civile et les policiers de la Légion nationale d’intervention (LNI), installés aux quatre barrières principales, à l’entrée et la sortie de la ville de Beni (Nord-Kivu). Cette tension fait suite aux tracasseries dont la population dit être victime de la part de cette unité de la police. Celle-ci rejette ces allégations, disant se livrer plutôt à la saisie de fausses pièces d’identité à ces postes de contrôle.
La situation remonte à plus de trois mois. De fausses pièces d’identité sont récupérées auprès de la population, dont la majorité provient de la région de Lubero, Butembo à destination de Mambasa en Ituri.
La société civile de la commune de Bungulu, où cette situation est le plus souvent vécue, se plaint :
« On n’accepte pas des attestations de perte des pièces. Il y a même des cachots érigés au niveau des barrières. Si vous n’avez pas l’argent, vous êtes immobilisé. Nous nous posons la question de savoir, est-ce que la LNI est une unité spéciale à laquelle on ne peut même pas toucher au nouveau des barrières ? Le gouverneur de la province de l’Ituri, lui au niveau des barrières, est en train d’enlever les services qui ne sont pas habilités. Pourquoi pas celui du Nord Kivu ? »
Le commandant de la LNI dans la ville de Beni, colonel Justin Nyembo, fait comprendre que la situation actuelle nécessite une rigueur de contrôle des pièces d’identité qui n’est nullement une forme de tracasserie.
Le colonel Justin Nyembo a même exhibé plus de 1 500 fausses pièces d’identité saisies sur plusieurs personnes parmi lesquelles des suspects qui veulent vaquer d’un point à un autre du territoire et pour enfin infiltrer la ville.
Il appelle la population à la dénonciation des suspects, car la sécurité est une affaire de tous.