Le gouverneur du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima a souligné au cours d’un échange avec la presse à Goma que les FARDC s’organisent pour récupérer la cité Bunagana. « Nous sommes en opération, nous devons coûte que coûte récupérer la situation à Bunagana », a insisté le lieutenant-général Constant Ndima.
Il déplore néanmoins la situation humanitaire des déplacés internes ainsi que celle des refugiés refoulés depuis une semaine par l’Ouganda et qui vivent dans des conditions difficiles à Rusthuru.
En fait, depuis trois mois, la cité de Bunagana et plusieurs localités des groupements Jomba, Risigari et Bweza dans le territoire de Rutshuru, sont contrôlées par la rébellion du M23 et ses alliés.
Des voix s’élèvent de plus en plus pour fustiger la passivité des FARDC et du gouvernement à récupérer cette entité stratégique. Les différentes structures citoyennes du Nord-Kivu évoquent aussi les conséquences socio-humanitaires provoquées par cette occupation.
Ce mouvement rebelle s’organise davantage dans cette partie du Nord-Kivu. Il a installé une administration parallèle, fait payer des taxes mensuelles aux habitants qui sont contraints de regagner leurs milieux. Le même mouvement rebelle est accusé de commettre des exactions sur des populations civiles.
Mécontents de cette situation, plusieurs acteurs de la société civile, mais aussi des politiques locaux exercent une pression sur les autorités militaires afin de récupérer cette cité d’importance économique capitale.
Depuis environ deux semaines, un calme est observé sur les lignes de front. Les FARDC et le M23 conservent leurs positions.