Des étudiants de différentes universités de Kinshasa ont échangé ce samedi 3 septembre à Kinshasa avec la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC, Mme Bintou Keita, sur le mandat de la MONUSCO.
Organisée par le Club des élites des universités de Kinshasa, cette activité avait pour but d’échanger ouvertement par des questions-réponses sur le travail de la Mission onusienne, notamment dans la partie Est du pays où il y a eu des manifestations populaires pour exiger son départ.
Stéphane Kabanga, coordonnateur du Club des élites universitaires de Kinshasa pense que le dialogue est le moyen le plus efficace pour résoudre toute forme de crise. D’où le bien-fondé de cette activité :
« Nous avons pu comprendre que la MONUSCO est là pour aider les Congolais, elle n’est pas là seulement pour aider dans les actions militaires, mais elle participe aussi à la santé, à l’éducation, à aider les populations à se réunifier au dialogue. Au-delà de ça, Madame Bintou personnellement comme une mère, elle nous a vraiment appris beaucoup de choses. J’appelle tous les jeunes à s’informer, à avoir cet esprit critique en tout et pour toute chose. A ceux qui sont violents : on ne va jamais résoudre les problèmes du Congo par la violence. On a plusieurs solutions, notamment le dialogue ».
Pour sa part, Emeraude Balenda, étudiante de deuxième licence en Communication sociale à l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la Communication (IFASIC) estime qu’une communication responsable permet de dissiper tout malentendu au sujet de la MONUSCO :
« L’intervention de Madame Bintou Keita nous a permis, par des mots simples, de comprendre ce que nous ne comprenions pas par des mots un peu plus difficiles au paravent. Nous avons maintenant compris que la MONUSCO a sa part, la population a part et le gouvernement aussi a sa part de responsabilité. Nous voulons la paix et nous devons préparer cette paix ».
Daniel Bombata, étudiant en Relations internationales à l’Université de Kinshasa appelle la jeunesse à lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux :
« La question liée à la désinformation doit être balayée des têtes de plusieurs jeunes de notre communauté parce que si nous continuons toujours à sauter à la première occasion sur les supputations, les rumeurs, la désinformation des réseaux sociaux, je pense que nous serons très loin d’aller vers notre propre développement. Surtout en ce qui concerne la situation de l’Est du pays, la question de la paix, je pense que la jeunesse a sa grande part ».
La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita a réitéré son appel à la non-violence tout en indiquant qu’elle sera toujours prête à répondre à tout dialogue pacifique.