Revue de presse kinoise du jeudi 25 aout 2022.
L’affaire opposant le parquet près la Cour de cassation au député Jean-Marc Kabund alimente à nouveau les journaux parus ce matin à Kinshasa. A ce sujet, le journal La Tempêtes des tropiques titre en sa manchette : « Le procès Kabund fixé le 5 septembre prochain ». Dans ses colonnes, ce quotidien cite une source bien informée, annonçant l’ouverture du procès de l’ancien premier vice-président du bureau de l’Assemblée nationale, pour le 5 septembre prochain à la Cour de cassation. Ce tabloïd note que l’ancien président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) continue de séjourner à la Prison centrale de Makala, où il a été transféré le 9 août courant, sur décision du parquet général près la Cour de cassation. Cela, fait remarquer ce journal, en dépit de la décision prise par cette instance de l’appareil judiciaire de la RDC de l’assigner à résidence surveillée. La Tempête des tropiques rappelle que Jean-Marc Kabund est poursuivi pour outrage au Gouvernement de la République, au Parlement et offenses envers le Chef de l’Etat et faux bruits, suite aux propos qu’il avait tenus lors de sa récente sortie médiatique.
Forum des AS reste sur le même sujet et cite les avocats du prévenu qui pensent que « l’ex-vice-président de l'Assemblée nationale devrait se retrouver chez lui, ou à un autre endroit et lui signifier la date d'audience à la prison centrale de Makala, alors qu'il est censé être en résidence surveillée, n'est qu'une violation des droits garantis aux justiciables ». Selon Forum des AS, les conseils de Jean Marc-Kabund exigent d'abord l'exécution de l'ordonnance de la chambre du Conseil du vendredi 12 août courant, changeant la mise sous mandat d'arrêt provisoire sous laquelle était leur client en assignation à résidence. Au journal Forum des AS de s’interroger : Qu'est-ce qu'il faut attendre de ce procès qui démarre le 5 septembre ? Et, ce quotidien, pense que cette question mérite d'être posée au regard de la tournure que prend cette affaire depuis le changement du mandat d'arrêt provisoire en assignation à résidence. Au sein de l'opinion, poursuit ce tabloïd, certaines voix crient déjà à une parodie judiciaire.
A l’allure où vont les choses, pense Le journal Le Potentiel Jean-Marc Kabund-A-Kabund n’est pas encore au bout de ses déboires. Placé sous mandat d’arrêt provisoire, rapporte ce quotidien, puis écroué à la prison centrale de Makala, l’ancien Premier vice-président de l’Assemblée nationale et ex-président ai de l’UDPS est aujourd’hui assigné à résidence surveillée dans sa cellule du même centre pénitentiaire. De plus, ce lundi 5 septembre 2022, il devra de nouveau affronter les juges de la Cour de cassation, souligne ce tabloïd. Pour ce journal, le parquet près la Cour de cassation aurait agi conformément à la loi organique relative à la procédure devant cette juridiction qui veut que tout député en fonction placé sous mandat d'arrêt provisoire, en lieu et place d'aller en prison, soit assigné en résidence surveillée. En dépit de l’arrêt de la chambre de conseil de la Cour de cassation prononcé le 12 août 2022, ordonnant ainsi l'assignation à résidence surveillée pour l’opposant Kabund, fait remarquer ce tabloïd, ce dernier n’est toujours pas sorti de la prison centrale de Makala, Il serait plutôt à « cellule surveillée » au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK).
Sur un autre chapitre, Le Potentiel titre en sa Une : « Élections 2023 : Le chef de l’Etat appelé à convoquer le « Dialogue électoral constructif ». Au regard de ce qu’elles qualifient de dysfonctionnement du processus électoral, indique ce journal, les « Forces socialistes progressistes » (FSP) invitent le président de la République, Félix Tshisekedi à convoquer le « Dialogue électoral constructif » (DEC). A en croire cette formation politique, signale ce tabloïd, cette initiative est « une médication nécessaire, appropriée et urgente » en vue de remettre le processus électoral sur orbite. Pour ce tabloïd, la RDC se rapproche à grands pas du délai constitutionnel pour l’organisation des élections générales en 2023.
En marge des joutes électorales de 2023, le journal l’Avenir écrit en sa manchette : « Denis Kadima lance la réflexion sur l’identification et enrôlement de la diaspora et des déplacés internes ». Selon ce quotidien, Il s’agit des réflexions approfondies sur les modalités pratiques et des dispositions à prendre pour identifier et enrôler les déplacés à l’intérieur du pays, mais aussi des compatriotes vivant à l’étranger.
Ayant promis de faire les choses autrement par rapport aux précédents scrutins, écrit La Tempêtes des tropiques, le bureau de la CENI tient à la réussite des élections prévues en 2023. Surtout qu’il a intégré la participation des Congolais vivant à l’étranger et des multiples compatriotes en errance à la suite de l’insécurité récurrente à travers le pays, rapporte ce quotidien avant de signaler que l’aboutissement heureux de cette phase expérimentale s’avère d’extrême importance en vue de permettre l’élargissement du vote lors de prochains scrutins dans les autres pays étrangers regorgeant des Congolais.
Africa Intelligence citant deux rapports confidentiels, la Mission d’évaluation des besoins électoraux et le PNUD qui dressent un état de lieu pessimiste et s’essayent à la prospective en vue des élections prévues fin 2023 en RDC. Dans ses colonnes, ce quotient du continent révèle les inquiétudes des Nations unies de voir la RDC organiser la présidentielle et les législatives en 202.