Insécurité au Nord-Kivu : le prix du sac de haricot a doublé à Rutshuru, alerte le député Jean Baptiste Kasekwa

Un sac de haricot de 100 kg qui se vendait localement à 50USD à Rutshuru coûte actuellement 100 USD. Les autres produits agricoles dans le même territoire prennent aussi l’ascenseur.  

Une situation consécutive à l’instabilité sécuritaire que connaît ce territoire depuis la résurgence, en mars dernier, de la rébellion du M23 et les mouvements massifs des populations paysannes abandonnant leurs champs.  

Le député national Jean-Baptiste Kasekwa, qui se trouve à Goma pour ses vacances parlementaires, alerte sur les conséquences de cette situation pour la ville de Goma et même la province du Sud-Kivu. L’élu de Goma invite le gouvernement congolais à trouver une solution urgente. 

« Avant que la crise n'éclate, un sac de haricots coûtait à Goma 50USD. Aujourd'hui à Rutshuru même, un sac est à 100USD, un sac est à 85USD à Goma à cause de la production de Masisi. Or, bientôt la production de Masisi va cesser », s’inquiète le député Jean-Baptiste Kasekwa. 

Des paysans n’ont plus accès à leurs champs révèle Jean-Baptiste Kasekwa. 

« Ces habitants de Jomba, de Bweza de toutes ces collines qui constituent le poumon agricole de Rutshuru et du Nord-Kivu n'ont pas la possibilité de cultiver leurs champs. C’est-à-dire que, d'ici octobre-novembre, le prix des denrées alimentaires va grimper.  La situation est la même à Beni, à Oicha. La farine de maïs vient de Goma. Donc, la situation est critique. Il faut que la population réfléchisse » a-t-il renchérit.   

Le territoire de Rutshuru est le deuxième territoire agricole dans le Nord-Kivu, après Masisi en termes de production agricole. On y cultive le haricot, le manioc, le maïs, l’oignon, la tomate, les petits poids… pour ne citer que ces quelques légumes.  

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