Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo a appelé, dimanche 31 juillet, la population de Butembo (Nord-Kivu) au calme.
Il a lancé cet appel à son arrivée dans cette ville ayant connu, il y a quelques jours, des manifestations anti-MONUSCO.
A la tête d’une délégation, Daniel Aselo a échangé tour à tour avec la société civile, les groupes de pression et les familles des victimes de ces manifestations.
La délégation du gouvernement est arrivée à Butembo au lendemain d’une tension observée à la suite de la dispersion par l’armée et la police des manifestants au Rond-point VGH sur le boulevard Joseph Kabila.
Il s’agit de manifestants qui entouraient les neuf corps des victimes des manifestations anti-MONUSCO au quartier Kambali en commune de Vulamba.
"A travers les organisations que nous venons de recevoir, merci beaucoup pour le calme qui est revenu dans la ville de [Butembo], merci beaucoup pour tous les messages nous transmis dans le cadre de notre mission et tout ce que nous demandons c’est que la population laisse le gouvernement gérer cette question-là [MONUSCO]. Nul n’a le droit de se substituer en lieu et place du gouvernement pour commencer à gérer les affaires de l’Etat", a souligné Daniel Aselo.
Il a également jugé d’inacceptable le fait que certaines organisations profèrent des menaces et intimidations contre le gouvernement.
« Nous ne pensons pas que ça soit acceptable qu’il y ait des menaces, des intimidations contre ce gouvernement, car ce gouvernement a pour mission d’agir au nom et pour le compte de son peuple. Il n’y a pas un groupe des individus qui peut prétendre être le propriétaire d’une population donnée », a poursuivi le ministre de l’Intérieur.
Pour sa part, le président de la coordination urbaine de la société civile de Butembio, Mathe Saanane a appelé la population à vaquer à ses occupations quotidiennes à partir de ce lundi.