Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a entamé jeudi 14 juillet à Kananga (Kasaï-Central), une formation de de deux jours à l’intention des organisations de la société civile et de la population sur le travail de la Commission provinciale de vérité, justice et réconciliation. Cette commission est chargée de rétablir les responsabilités des violences liées à la milice Kamuena Nsapu au Kasaï.
Le coordonnateur de l'Association des victimes du grand Kasaï, Mhyrrand Mulumba, demande aux autorités provinciales de doter cette commission de moyens susceptibles de lui permettre de bien identifier les vrais auteurs de ces violences :
« Cet atelier tombe à point nommé, au lendemain des événements atroces que la région du Kasaï auraient connus. Et pour ce faire, nous demandons au gouverneur de province de pouvoir doter la commission d’un siège, d’un cadre pouvant lui permettre d’être plus fonctionnelle, de pouvoir diagnostiquer et d’identifier les vrais auteurs. »
L’Université Notre Dame du Kasaï (UKA) a organisé du 10 au 14 mai 2022 à Kananga, un colloque scientifique sur la justice transitionnelle dans la région du Grand Kasaï.
A cette occasion, le délégué du BCNUDH, Berlin Ntumba, avait estimé que « la justice transitionnelle est un processus global dans une approche de prise en charge holistique, permettant la poursuite des auteurs des violations graves des droits de l’homme.»