Les prix des denrées alimentaires ont pris de l’ascenseur, ces derniers temps à Kalemie (Tanganyika), constatent certains commerçants de cette ville.
Réagissant jeudi 14 juillet à Radio Okapi, le chef de la division provinciale de l’économie du Tanganyika attribue cette situation aux vents qui soufflent sur le lac Tanganyika et aux vagues.
Bonaventure Nkulu Mayanga explique que ces éléments naturels perturbent souvent la navigation sur le lac.
A cela, il ajoute aussi l’insécurité qui décourage certains paysans à cultiver leurs champs, craignant la présence des pygmées.
Il précise que pendant cette période, les bateaux ont du mal à naviguer sur le lac Tanganyika à cause des vagues et du vent qui les provoque.
D’où, la pénurie et la spéculation sur le marché de Kalemie, conclut-il.
A Kisebwe, le plus important marché de Kalemie, un sac de pomme de terre qui coûtait 120 000 FC (60 USD) se vend actuellement à 160 000 FC (80 USD), une mesurette dénommée « Quaker » de la farine de maïs qui se négociait à 800 ou 1000 FC (0,5 USD) est passée à 1500 FC (0,75 USD) et un verre de riz qui se vendait à 300 FC, revient à actuellement à 400 ou 500 FC (0, 25USD).
La rareté des denrées alimentaires constitue une aubaine pour cette vendeuse qui trouve là une occasion de spéculer sur le prix.
D’autres parlent de l’insécurité qui dissuade les cultivateurs de risquer leur vie en se rendant aux champs.
« Au moment de cultiver, les pygmées ne se font pas voir. Mais à la récolte, ils apparaissent. Ils chassent le propriétaire des champs et confisquent toute la récolte. Nous ne savons pas ce qu’ils en font. Toutes les denrées alimentaires ont augmenté de prix. Comment allons-nous vivre alors », s’inquiète une vendeuse du marché de Kisebwe.