L’avocat de l'opérateur économique libanais, Jamal Samih a reagi mardi 12 juillet au sujet des maisons préfabriquées commandées par la RDC que la Tanzanie menace de vendre aux enchères. Selon lui, il appartient à l'Etat congolais d'acheminer ces maisons en RDC et non à son client.
« Notre client avait le devoir, d’implanter les maisons dans les lieux précisés par le gouvernement congolais. Pour le reste, il appartient au gouvernement de dédouaner ces maisons et les acheminer au pays, sur les lieux indiqués. Les maisons au camp Tshatshi, c’est le gouvernement qui les avait ramenés et Mr Jamal a implanté ces maisons. C’est depuis deux ans que mon client avait acheté toutes ces maisons. Nous espérons que le gouvernement ramènera ces maisons », a argué l’avocat de Jammal Smih, Ernest Monsepomiza.
Il insiste que les clauses du contrat l'ayant lié à l'Etat congolais désigne Jamal pour implanter ces maisons sur les sites bien déterminés, dont le camp militaire Tshatshi :
« Si le gouvernement tanzanien fait une déclaration qu’il aurait voulu vendre aux enchères ces maisons, il devrait s’adresser au gouvernement congolais. C’est au gouvernement congolais que tout cela doit se faire. Au moment où nous parlons, je ne pense pas que le gouvernement a déjà formellement reçu une information de ce genre, encore moins mon client. C’est un devoir du gouvernement congolais d’acheminer ces maisons et Mr Jamal s’occupera de leur implantation. »
La somme de 57 millions USD
Me Monsepomiza réagissait ainsi aux propos tenus notamment par son confrère Georges Kapiamba lundi sur Radio Okapi, selon lesquels, la responsabilité incombe à l’entreprise de Jammal qui a perçu plus de 50 millions de dollars:
« Le gouvernement de la République à travers son Trésor public a eu à s’exécuter de manière complète en mettant à la disposition à ladite société la somme de 57 millions USD. Il faudrait que les gens le sachent. Le Trésor public a aussi sorti 10 millions USD comme frais pour accompagner le suivi de ce contrat. A mon avis, l’Etat congolais ne doit plus rien à cette société.»
Le gouvernement tanzanien menace de vendre aux enchères les maisons préfabriquées commandées par la République démocratique du Congo et bloquées depuis 2020 à Dar-es-Salaam. Pour les autorités tanzaniennes, les droits de douane ainsi que d'importants frais d'entreposage et des pénalités n'ont jamais été payés malgré plusieurs correspondances envoyées au gouvernement congolais.