Les travaux des consultations provinciales sur la justice transitionnelle ont débuté jeudi 7 juillet au Kongo-Central. Ces assises visent à déterminer les besoins de la population en termes de justice pour la restauration de la paix sociale.
Elles sont organisées par le gouvernement à travers le ministère des droits humains, avec un appui technique et financier du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH).
Pendant dix jours, 52 enquêteurs, constitués des activistes des ONG de droits de l'homme et des fonctionnaires du ministère de la justice, outillés durant 3 jours par le BCNUDH, vont sillonner dans 10 territoires et deux villes du Kongo-Central.
Ils passeront de porte à porte pour interroger les victimes, les familles des victimes ainsi que les autorités politico-administratives habitant les quartiers où des violences ou un crime de masse a été commis lors des évènements tragiques dans le passé.
Les experts vont aussi mener cette enquête d'opinion non seulement sur les massacres des adeptes du mouvement Bundu dia Kongo récemment, mais également sur d'autres événements qui ont troublé la paix sociale dans la province.
Les résultats permettront au Gouvernement d'avoir une idée sur le besoin de cette population victime de violation en termes de justice transitionnelle, en vue d'asseoir une justice équitable et un réel Etat de droit.
La justice transitionnelle est un mécanisme mis en place dans des pays post-conflits. Elle vise la paix sociale à travers ses 4 piliers que sont la justice, la réconciliation, la réparation ainsi que la garantie de non-répétition.