Après la fusillade, ce vendredi 17 juin, à la petite barrière à Goma (Nord-Kivu), l’armée rwandaise a indiqué, dans un communiqué, que seuls deux de ses policiers ont été blessés. L’unique personne décédée est un militaire congolais, auteur de la fusillade. Il a été abattu par un militaire rwandais en situation de légitime défense, précise le communiqué.
La dépouille de ce militaire FARDC, auteur de l’incident, a été récupérée par la délégation constituée des experts du mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL et des officiels congolais qui s’était rendue de l’autre côté de la frontière après la fusillade.
Elle a été placée à la morgue de l’hôpital militaire de Goma.
Les autorités congolaises, n’ont encore fait aucune communication au sujet de cette fusillade et de l’identité du soldat tué. Le mobile de son acte, également, n’est pas connu.
Plusieurs témoins trouvés à la petite barrière ont rapporté que l’homme armé, barbouillé de poussières et vêtu d’un uniforme de l’armée congolaise est descendu d’une moto, ensuite dans la foulée, s’est dirigé dans la zone neutre à la frontière où il a ouvert le feu aveuglement.
C’est dans sa fuite, après son forfait, qu’il a été abattu par un membre des forces de l’ordre du Rwanda, en poste du côté rwandais de cette frontière, à Rubavu (Rwanda).
A la suite de cet incident, la tension était perceptible dans le quartier Birere. Un déploiement important des forces de sécurité était visible de part et d’autre de la zone neutre du côté rwandais et congolais. Le trafic transfrontalier était interrompu et les commerces restaient fermés.
Par ailleurs, la Direction générale des migrations congolaise a décidé la fermeture de la Grande barrière de 15h00 jusqu’à 06h00 du matin jusqu’à nouvel ordre.