Au troisième jour d’occupation de Bunagana (Nord-Kivu) par les rebelles du M23, un calme précaire a régné ce mercredi 15 juin matin dans la zone. Cependant, des détonations ont été entendues pendant quelques minutes dans la région mardi soir, indiquent plusieurs sources civiles et militaires.
Après l’occupation de Bunagana par le M23, les réactions se multiplient. Par exemple, l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en RDC s’est dit, mardi 14 juin, préoccupée par la présence des soldats rwandais en RDC.
Pour sa part, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, appelle à une cessation immédiate de toutes formes de violences par tout groupe armé et de toute activité militaire présentant une quelconque menace pour l’un ou l’autre de la République du Rwanda et de la RDC.
La Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL) appelle tous ceux qui perturbent la paix et la sécurité dans les pays de la région à entendre l’appel pour la paix. Elle lancé cet appel mardi à Bujumbura, lors de l’ouverture des travaux de la table ronde régionale conjointe sur la paix et la sécurité.
Et de son côté, l'Union européenne, par la voix de son ambassadeur en RDC Jean-Marc Châtaignier, devant des hauts responsables de la police congolaise et un parterre de diplomates européens, a critiqué les « agissements des groupes armés nationaux et étrangers ».
-Comment analyser ces différentes réactions de la communauté internationales ?
Invités :
-Jason Stearns, directeur du Groupe d’études sur le Congo à l’Université de New York. Il est aussi ancien coordonnateur du Groupe d’experts de l’ONU en RDC.
-Timothée Tshaombo Shutsha, chercheur en coopération, prévention et résolution des conflits à l’Université de Louvain en Belgique.
-Christian Moleka, analyste. Il est coordonnateur de la Dynamique des politologues de la RDC.
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