Le Centre d’étude pour l’action sociale (CEPAS) a lancé samedi 28 mai à Kinshasa, la campagne de plaidoyer international afin d’obtenir des fonds pour des projets en faveur de la RDC. Il exige également la bonne gouvernance des fonds alloués à la RDC par le FMI en termes des crédits, notamment dans le cadre de la réalisation du projet de développement des 145 territoires.
Le CEPAS recommande de faire le monitoring et le suivi d'utilisation de ces fonds.
Patrick Mavinga, chef de secteur des appuis au développement du CEPAS, prévient :
« Nous sommes à ce stade plus ou moins éligibles à de nouvelles allocations. Et ce monitoring permettra de voir comment les prochaines allocations pourraient être utilisées. »
Par ailleurs, une enquête a été menée pour ce faire, à la Banque centrale du Congo sur l’utilisation de ces fonds reçus du FMI, rappellent les experts.
Séraphin Baharanyi, consultant au CEPAS, insiste sur la transparence :
« On demande à toutes les personnes qui sont impliquées de gérer en bons pères de famille, de ne pas tomber dans les aléas de la mauvaise gouvernance du projet. A la société civile congolaise de participer activement et d'encadrer pour que ce projet puisse être une réussite. »
La démarche de la société civile consistera à trouver des réponses à une série de craintes, affirme, pour sa part, Jacques Kashelewa, un autre consultant au CEPAS :
« Les craintes, c'est la mauvaise utilisation des fonds. Parce que déjà le départ avec le choix de trois agences (d’exécution de ce programme : PNUD, BCECO et CFEF), n’a pas suivi la procédure légale. »
Le programme de développement de 145 territoires est évalué à 1,6 milliard de dollars américains. A ce montant, il manque près de 510 millions de dollars, selon les experts du CEPAS. « Il faut mener des plaidoyers auprès des autres pays nantis et qui peuvent aussi aider notre gouvernement à suppléer le gap », propose Jacques Kashelewa.