Une patrouille de liaison des unités Forces armées de la RDC (FARDC) a essuyé des tirs, le dimanche 15 mai, entre Bikenge et Ishangi, dans les profondeurs du Parc national des Virunga, dans le groupement Kisigari, territoire de Ruthuru (Nord-Kivu).
Deux soldats des FARDC ont été blessés, selon le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2/Nord-Kivu, lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko. L’armée, qui n’a pas répliqué aux tirs, accuse le M23 basé à Muhati d’en être responsable.
Le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko parle de la nième attaque du M23 contre les FARDC dans le secteur.
L’attaque du dimanche intervient après celles survenues les 23 et 27 avril dernier à Rwanguba, Chengerero, Kabindi et Bugusa, dénonce l’officier.
Pour lui, les combattants du M23 violent le cessez-le-feu et foulent aux pieds les recommandations du conclave de quatre Chefs d’Etat à Nairobi ; lesquelles les obligent notamment à se retirer et rentrer dans leurs positions d’avant le 25 mars 2022.
« Nous n’avons pas répliqué, de manière à donner une chance aux recommandations du conclave de Nairobi. Mais, qu’à cela ne tienne, les FARDC, à travers le secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola 2, met en garde ces détenteurs illégaux d’armes à feu », prévient lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko.
Le porte-parole du M23, le major Willy Ngoma, rejette ces accusations. Il accuse en revanche l’armée d’attaquer le M23, qui n’a fait que répliquer à la provocation.
Sur le terrain, le M23 affirme occuper les collines de Chanzu et de Runyonyi pour protéger son arrière-base du mont Sabinyo, déclare son porte-parole. Tandis que les FARDC, elles, contrôleraient la position de Bugusa, une dizaine de kilomètre, au nord des positions du M23.